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Exploiter les forêts de la vallee d’Aure entre les XVIIe et XVIIIe siècles

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<p>La vallée d’Aure, d’après un dessin de Melling. (Source : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k53406605?rk=257512;0)</p>

Crédit photo Gallica BNF

Sans doute ne connaissez-vous pas la vallée d’Aure. Desservie par la Neste …d’Aure, elle est à l’est des Hautes-Pyrénées, détachée du Comminges à la Révolution. Elle a été et est toujours célèbre pour ses sapins. La Neste permettait d’en « voiturer » facilement les produits même si, souvent, son tirant d’eau n’autorisait pas d’y faire passer les plus gros radeaux. Ou les radeaux chargés des illustres marbres de Sarrancolin, Campan ou Beyrède qui, pour aller à Versailles, descendaient d’abord la Neste, puis continuaient sur la Garonne à partir de Montréjeau.

Sept ports s’y succédaient, en tête, Saint-Lary. Les temps ont bien changé, la ville se consacre principalement au tourisme d’été et d’hiver. Ces ports n’étaient que des plages d’atterrissement : les radeaux faits de troncs de sapin y étaient assemblés ou elles servaient de relais pour les radeliers venus de plus haut. Radeliers qui, le 26 mai 1650, se réunirent à vingt-neuf à Sarrancolin pour créer un syndicat et « exiger de ceux qui contreviendraient à l’arrêté entre eux fait de ne faire ni assister à faire aucune conduite ni travail en aucun radeau pour c

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