« Malgré un contexte 2020 marqué par la pandémie de Covid-19 et de nouveaux records de températures, la consommation d’énergie primaire biomasse solide de l’UE à 27 est parvenue à se maintenir à son niveau de 2019 (94,4 Mtep, soit + 0,3 % par rapport à 2019). Ce bon résultat a été notamment permis par un accroissement de la valorisation électrique de la biomasse solide de l’ordre de 2 TWh, pour un total de 82,6 TWh. En revanche, la consommation de chaleur biomasse solide est en léger retrait (- 0,8 %) à 76,4 Mtep », résume EurObserv’ER. Sous l’égide la commission européenne, EurObserv’ER produit un baromètre annuel, réalisé par Observ’ER (FR), ECN part of TNO (NL), Renac (DE), Frankfurt School of Finance and Management (DE), Fraunhofer ISI (DE) et Statistics Pays-Bas (NL).
Le baromètre 2021 récemment publié, se référant aux chiffres du service Copernicus sur le changement climatique (C3S), rappelle par ailleurs que l’année 2020 a été la plus chaude jamais enregistrée en Europe, et a ponctué la décennie la plus chaude jamais enregistrée. Il précise aussi que les conséquences économiques liées à la pandémie de Covid-19 ont limité les besoins énergétiques de l’Union européenne. L’année 2021 devrait se révéler plus favorable à l’énergie biomasse solide, selon les auteurs.
La production d’énergie primaire d’origine biomasse solide, qui correspond à la biomasse solide prélevée sur le sol de l’Union européenne, est en léger retrait, selon EurObserv’ER. Elle est mesurée à 92 Mtep en 2020, soit une baisse de 0,3 %. « Le différentiel, qui représente les importations nettes, plus ou moins les variations de stock, s’explique notamment par les importations de granulés de bois et plaquettes forestières provenant en grande partie des États-Unis, du Canada et de Russie. Si l’Union européenne est globalement importatrice, les échanges sont également importants entre pays de l’Union européenne, les pays forestiers comme la Finlande, l’Estonie ou la Lettonie exportant une part significative de leur production. À l’inverse, des pays comme le Danemark, les Pays- Bas, la Belgique ou la Pologne importent une partie de la biomasse solide qu’ils consomment. ». À noter que la France (- 496 ktep, - 4,8 %), la Finlande (- 571 ktep, - 6,3 %) et l’Allemagne (- 143 ktep, - 1,1 %) ont diminué leur consommation d’énergie primaire biomasse solide en 2020 (à l’inverse des Pays-Bas, de la Suède, de la Pologne et de la Tchéquie).
L’Union européenne étant le plus grand utilisateur de granulés au monde, sa consommation a atteint 19,3 Mt en 2020, en croissance de 4,5 % entre 2019 et 2020.
Forêt
En 2020 en Europe, plus d’électricité à base de bois, moins de chaleur, selon le baromètre 2021 EurObserv’ER
L’évolution de la consommation d’énergie primaire de biomasse solide dans l’UE27 entre 2019 et 2020 a été de + 0,3 %.