Les chiffres définitifs établis par le département de recherche Acimall, l’Association des constructeurs italiens de machines et accessoires pour le travail du bois, montrent que l’année 2018 s’est conclue avec une production nationale de 2.514 millions d’euros, soit 10,6% de plus par rapport à l’année précédente. Un résultat englobant un premier semestre très positif, tant sur le plan intérieur que sur le plan des exportations, suivi d’une seconde partie de l’année qui a maintenu les niveaux atteints en juin. On notera pourtant que les chiffres du début d’année marquent un ralentissement.
Avec presque 800 millions d’euros, soit 16,4% de plus qu’en 2017, les ventes sur le territoire italien ont connu une évolution nettement à la hausse. Cela est à rapprocher de plusieurs facteurs : le retour inévitable des investissements après la période de forte stagnation des années de crise, la reprise de la production de meubles «italienne», mais surtout l’ensemble des mesures que l’État italien a mis à disposition de l’industrie mécanique, en particulier celles du programme «Industria 4.0».
Les encouragements fiscaux ont été maintenus en termes de crédit d’impôt et d’investissements en recherche et développement, et des mesures ont été introduites telles que le «super-amortissement » et l’ «hyper-amortissement » (ce dernier ayant également été prolongé en 2019) pour l’achat de machines neuves. Il s’agit ici d’opérations qui ont permis aux entreprises d’obtenir des réductions budgétaires significatives.
Les importations, quant à elles, s’élevaient à 242 millions d’euros en 2018. Les meilleurs «pays fournisseurs» étaient, dans l’ordre, l’Allemagne, la Chine et l’Autriche. Les importations en provenance de l’Inde, de la Pologne et de la Turquie sont en augmentation. La balance commerciale, ou l’écart entre les exportations et les importations, s’est établie à 1.479 millions d’euros en 2018, soit une augmentation de 5,5% par rapport à 2017. La consommation apparente était de 1.035 millions d’euros, en hausse de 19 points de pourcentage.
Selon des enquêtes effectuées par le département de recherche d’Acimall, le premier trimestre de 2019 indique une baisse généralisée des commandes. Une situation qu’on peut considérer comme logique après le «boom» de 2017 et la croissance ultérieure de l’année dernière. Toujours selon l’enquête, le secteur des machines et outils pour le traitement du bois au cours des trois premiers mois de 2019 a marqué le pas, avec une baisse de 11% des commandes par rapport à la même période de l’année précédente. Les commandes de l’étranger ont diminué (moins 10,2%), tandis que la demande nationale a diminué de 14,5%. L’enquête prévisionnelle montre la persistance d’un certain climat de manque de confiance de la part des opérateurs : en ce qui concerne le marché intérieur, seuls 7% des répondants s’attendent à une croissance, 60% sont favorables à la stabilité, tandis que 33% indiquent une baisse. Plus d’optimisme à l’égard des exportations : selon 13% des répondants, au cours de la période à venir, les commandes en provenance de l’étranger vont augmenter, tandis que 60% pensent qu’elles resteront stationnaires et 27% s’attendent à une diminution.
Le chiffre : 50%
En 2018, la moitié des exportations allemandes se sont concentrées sur seulement cinq pays, à savoir : les États-Unis, la Chine, la Pologne, l’Autriche et la France, tandis que l’Italie se distingue par de nombreux débouchés.
Photos : Avec presque 800 millions d’euros, soit 16,4% de plus qu’en 2017, les ventes sur le territoire italien ont connu une évolution nettement à la hausse.