Le 5 février, au siège de l’Unesco basé à Paris, a été signée la «Charte d’engagement volontaire des industriels de la construction pour des JOP 2024 durables». En favorisant une collaboration étroite entre les industriels qui interviendront aux côtés des constructeurs bois, cette charte a pour objectif d’optimiser les techniques mises en œuvre, afin qu’elles deviennent compétitives sur le marché.
Procédant d’une volonté d’accueillir des Jeux olympiques et paralympiques exemplaires en termes de bilan carbone, le cahier des charges pour le village olympique prévoit que les immeubles de moins de huit étages seront construits en bois et les immeubles de plus grande hauteur seront réalisés en matériaux mixtes associant le bois. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, tous les acteurs concernés doivent se mobiliser pour édifier des bâtiments performants, dans les délais, tout en répondant à la réglementation en vigueur.
Ainsi, il est indispensable de favoriser une collaboration technique étroite entre les industriels représentant tous les corps d’état qui interviendront aux côtés des constructeurs bois, avec comme objectif de proposer de massifier les solutions en technique courante. Cette collaboration ne pourra se faire sans l’appui des centres techniques et des principaux acteurs institutionnels engagés dans la réussite des jeux. Au-delà des JOP 2024, l’enjeu est d’optimiser ces techniques pour qu’elles deviennent compétitives sur le marché.
C’est l’objectif de la «Charte d’engagement volontaire des industriels de la construction pour des Jeux olympiques et paralympiques en 2024 durables», signée dans le cadre du séminaire Habiter la ville de demain à l’Unesco, et du lancement du programme d’actions pour une ville durable par Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement.
«Un travail important a déjà été réalisé avec le CSF Bois, Adivbois et France bois 2024 pour contribuer à l’identification des freins réglementaires et à l’évolution des techniques constructives au travers des ouvrages olympiques, en lien avec le CSTB et l’AQC, et nous nous appuyons concernant la sécurité incendie sur le texte de référence qui vient d’être élaboré», précise Nicolas Ferrand, directeur général de la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo).
«Le secteur du bâtiment ne sera pas en capacité d’atteindre la neutralité carbone en 2050, prévue dans la Stratégie nationale bas carbone, sans le recours massif aux solutions constructives bois», estime quant à lui Luc Charmasson, président du Comité stratégique de filière bois. «Pour le village olympique, je propose que l’on communique également sur l’apport du stockage carbone assuré par le bois et les biosourcés dans le calcul du budget carbone des constructions olympiques.»
Le chiffre : 50 %
«Nous visons à réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre, et un abattement carbone de 50% est atteignable, en généralisant le recours au bois en structure pour les bâtiments emblématiques, en particulier pour ceux de moins de 28 m», estime Nicolas Ferrand, directeur général de la Solideo.
Photo : De gauche à droite : Luc Charmasson, président du Comité stratégique de filière bois, Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, et Nicolas Ferrand, directeur général de la Solideo.