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Retrouver l’équilibre

L’hiver est là. La chute du mercure suffira-t-elle à redonner le moral aux professionnels du bois-énergie, sans doute un peu sonnés depuis la fin d’année dernière et l’annonce de la diminution des aides à l’installation d’un appareil de chauffage au bois ? Pas sûr, mais elle devrait au moins permettre de relancer la demande en combustible, ce qui dans le contexte actuel, n’est déjà pas négligeable.

Pour le reste, il n’est pas certain que les professionnels du secteur puissent aller chercher un peu de réconfort auprès de leurs confrères de la filière.

Après avoir tutoyé les sommets pendant plusieurs mois, le niveau de la demande n’a pas vraiment atterri en douceur au second semestre 2023 et l’heure serait plutôt à l’incertitude et aux interrogations.

Sur le marché de la construction, les mises en chantier sont passées sous la barre des 300 000 en novembre dernier. La palette bois, autre baromètre de la filière et même de l’ensemble de l’économie, a vu ses commandes ralentir depuis le mois de septembre. Pour le président de la FNB, le retournement de conjoncture est aussi violent que l’augmentation de la demande avait été forte il y a quelques mois (1). En octobre à Vienne, lors de la 71e conférence internationale des résineux, le président de l’Organisation européenne des scieries n’hésitait pas à faire carrément un parallèle entre la crise financière de 2008 et la situation actuelle. Il ajoutait toutefois que l’industrie se trouve aujourd’hui dans de meilleures dispositions pour encaisser le choc.

De fait, les raisons de croire en la capacité de la filière à tenir et d’espérer une amélioration de la situation sont réelles. La bonne orientation économique de ces dernières années a permis à plusieurs entreprises d’investir dans leur outil de production. Les politiques publiques semblent enclines, comme elles ne l’ont sans doute pas été depuis bien longtemps, à accompagner le développement des utilisations du bois dans la construction. Au passage, signalons par ailleurs que le 4 janvier, la Commission européenne a validé le régime français d’aides visant au développement de la sylviculture et à améliorer la résilience et l’adaptation des forêts au changement climatique.

Les observateurs les plus optimistes espèrent que la demande a touché le fond et que les choses iront désormais en s’améliorant. Certains estiment même que 2024 sera l’année de la stabilisation de l’inflation et des taux d’intérêt. Aucun de ceux rencontrés au cours de ces derniers mois, en revanche, n’envisage de réelle reprise de l’activité avant au moins le second semestre.

Aujourd’hui certes, dans nombre de domaines où le bois propose des solutions, le marché est à terre et la demande au plus bas. Dans les entreprises, personne n’est vraiment KO mais beaucoup sont sans doute un peu groggys. Alors puisqu’il y a paraît-il jusqu’au 31 janvier pour présenter ses vœux, souhaitons qu’à tous les niveaux, la filière réussisse à retrouver l’équilibre d’ici quelques mois.

(1) Lire par ailleurs : « Bois résineux : l’heure des interrogations », dans notre édition 1206 du 18 janvier.

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