L’Union des fabricants de menuiseries (UFME) met en lumière la nécessité d’intégrer le changement des fenêtres équipées de double vitrage de première génération fabriquées avant 2000 pour contribuer efficacement à l’atteinte des objectifs fixés par la Stratégie nationale bas carbone. Elle propose ainsi de rendre éligible leur remplacement aux aides à la rénovation énergétique, notamment MaPrimeRénov’.
Ce type de fenêtres (coefficient de transmission thermique supérieur à 3 W/m².K) était installé jusqu’à la fin des années 1990, avant la généralisation des vitrages à hautes performances d’isolation. Ces menuiseries représentent aujourd’hui près d’un quart du parc existant et équipent la plupart des logements français dits « passoires thermiques » (classes F et G du DPE) ou de performance énergétique faible (classe E). Cette proportion pouvant s’élever même à plus de 30 % pour les logements collectifs. Au-delà de la dégradation de la performance énergétique des bâtiments, leur conservation peut aussi entraîner un risque accru de pathologies néfastes pour les occupants (apparition de moisissures, dégradation de la qualité de l’air intérieur voire insalubrité). Pourtant, la quasi-totalité des dispositifs d’aide à la rénovation est adossée à un même texte officiel qui limite l’éligibilité de la rénovation des fenêtres au remplacement de parois en simple vitrage. Cette condition constitue un frein majeur, dissuadant de remplacer des fenêtres vétustes ne remplissant pas ce critère.