En application de la réglementation relative à l'étiquetage des produits de construction ou de revêtement de mur ou de sol et des peintures et vernis sur leurs émissions de polluants volatils (COV), toutes les fenêtres et portes mises sur le marché doivent obligatoirement être étiquetées au 1er septembre 2013. Dans cette optique, l'UFME accompagne notamment les fabricants de menuiseries bois à travers la caractérisation des performances de trois fenêtres bois.
L'étiquette, pour rappel, doit clairement indiquer au consommateur le niveau d'émissions de COV du produit par une classe allant de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions). Parce qu'il n'existait pas en France de dispositif de mesure de dimensions adéquates pour caractériser des fenêtres ou portes dans leur intégralité, le mMinistère de l'Ecologie et du Développement durable a commissionné en 2012 les centres techniques FCBA et CSTB pour rédiger un protocole expérimental d'échantillonnage, permettant de déterminer le niveau d'émission COV des produits sur la base de mesure d'éprouvettes d'essai de taille compatible avec les équipements des laboratoires français. L'UFME a été consultée pour la rédaction de ce document au cours de réunions avec les représentants des laboratoires et des autres organisations professionnelles concernées (panneaux et portes intérieures), ainsi que pour la relecture de la version finale, diffusée en avril 2012.
Le chiffre : 22 / C'est le nombre de fabricants de menuiseries extérieures bois sur les 72 fabricants de menuiseries adhérents à l'UFME.
Tous les essais réalisés sur des menuiseries PVC ou aluminium aboutissent à un classement A+, avec des niveaux d'émissions très en deçà des seuils pour ce classement. Consciente que les menuiseries bois étaient par essence susceptibles d'afficher des niveaux d'émissions COV non négligeables, et de la diversité des produits (essence, assemblage, traitements de préservation, finition ...), l'UFME a fait caractériser trois fenêtres entières en bois par le laboratoire Eurofins, en chambre de grande dimension au Danemark. Toutes trois sont classées A+. Le syndicat tient à la disposition de ses adhérents les rapports d'émissions correspondants.
"Ces menuiseries représentent un échantillon représentatif de la production française, tant en termes d'essences que de procédé et finitions. Une analyse détaillée de ces rapports est en cours, en collaboration avec le FCBA (étude Codifab "COV Menextbois"), ainsi que des essais complémentaires sur éprouvettes et menuiseries complètes. L'objectif de cette étude est de valider les protocoles expérimentaux d'échantillonnage et d'établir des principes d'extrapolation des résultats par famille de menuiseries en identifiant les facteurs principaux d'émissions COV." commente Ludivine Menez, déléguée technique de l'UFME. "Les premières conclusions de ces analyses révèlent que les fenêtres bois en finition phase aqueuse peuvent être classées A+, quelle que soit l'essence : c'est une information très utile et positive pour nos professionnels", conclut-elle.