La première édition d’un séminaire dédié aux perspectives et aux défis des industries européennes du travail du bois a eu lieu à Porto (Portugal) le 7 décembre dernier. Ce projet conjoint, associant la Confédération européenne des industries pour le travail du bois (CEI-bois), la Fédération européenne de la construction et des travailleurs du bois (EFBWW), et la Fédération européenne des panneaux (EPF), a été notamment axé autour de la problématique de l’emploi du formaldéhyde dans les industries du bois.
Le projet s’est concentré sur les défis rencontrés par les industries européennes du travail du bois ainsi que sur les solutions existant à l’heure actuelle, visant à faire émerger des analyses communes et des recommandations en découlant pour l’ensemble des entreprises impliquées et leurs salariés, afin que ce projet se traduise par des évolutions concrètes mesurables à un horizon de cinq ans.
La première partie de la rencontre s’est focalisée sur l’emploi du formaldéhyde et les conditions de travail. Karola Grodzki, représentant le volet emploi de la Commission européenne, a fait une intervention concernant la problématique de la protection des salariés contre des cancers en lien avec l’environnement professionnel, évoquant les propositions de la Commission en vue d’amender la directive 2004/37/EC et les différents aspects afférents. A travers le séminaire, le défi consistant à limiter l’emploi du formaldéhyde a rassemblé représentants syndicaux, employeurs et salariés. L’élaboration d’une déclaration conjointe a été envisagée, impliquant une nouvelle action menée par le CEI-bois en vue de guider la façon d’agir concernant le formaldéhyde au niveau de toutes les industries impliquées. Les partenaires se sont accordés sur le fait que le séminaire a initié un débat tant important que nécessaire.
Le chiffre : 65 / C’est le nombre de personnes ayant participé à ce séminaire.
Parmi les points mis en lumière dans le cadre des échanges qui ont eu lieu, on retiendra notamment que les conditions de travail peuvent être améliorées et plus précisément que l’exposition au formaldéhyde peut être réduite de différentes façons, et particulièrement en ayant recours à des solutions techniques. Il a aussi été constaté un manque de main-d’œuvre qualifiée dans les industries de travail du bois et la difficulté à motiver et attirer les jeunes générations. Les industries de travail du bois étant confrontées à de nouveaux enjeux et de nouveaux risques, la notion d’adaptabilité doit être privilégiée. Il a aussi été rappelé l’importance du dialogue entre employeurs et salariés, autour d’un projet commun.
Un second séminaire est d’ores et déjà prévu, qui se tiendra durant la seconde moitié de cette année, et dont le thème majeur sera la capacité des industries du bois à relever les défis d’une économie globalisée et la problématique de l’attractivité de la filière bois pour les jeunes générations.