L’Ecole supérieure du bois (ESB) de Nantes (44) s’apprête à participer pour la première fois à la prochaine édition d’Eurobois qui aura lieu à Eurexpo Lyon du 6 au 9 février prochain. Son directeur Arnaud Godevin nous explique pourquoi, évoquant notamment le rayonnement national voire international d’un établissement qui ne cesse de progresser et entend plus que jamais se situer au plus près de la réalité des entreprises désirant recruter une main-d’œuvre hautement qualifiée.
Le Bois International - Pouvez-vous nous expliquer les principales raisons qui vous ont décidé à participer à la prochaine édition du salon Eurobois ?
Arnaud Godevin : L’ESB propose une large offre de formations, incluant formation initiale et continue, avec des étudiants et des apprentis en provenance de la France entière, voire de l’étranger. Notre école souhaite donc aujourd’hui rappeler que son action n’est pas régionale mais bien nationale. Nous sommes des habitués du Carrefour international du bois qui a lieu à Nantes tous les deux ans (et qui se tiendra du 30 mai au 1er juin au parc des expositions de la Beaujoire, NDLR). Or il s’agit d’un événement avant tout axé sur les marchés, avec une forte présence du secteur de la première transformation. L’intérêt d’Eurobois, pour nous, outre le fait qu’il est ancré dans une autre région, où la filière bois est d’ailleurs également très développée, est qu’il s’agit d’un salon davantage axé sur la seconde transformation, et à vocation plus technologique.
Je serai personnellement présent sur le stand, aux côtés de chargés d’affaires, d’étudiants de l’ESB ainsi que de représentants de l’AIESB (Association des ingénieurs diplômés de l’ESB). Nous réalisons que les acteurs ont souvent une connaissance assez superficielle de ce que propose notre école. Nous souhaitons donc, à l’occasion d’Eurobois, aller à la rencontre des acteurs locaux de la filière, en réaffirmant notre rôle d’interface entre grand public et professionnels à la recherche de compétences. Il est plus que jamais nécessaire de communiquer autour des nouveautés que propose l’ESB, afin de garantir à nos étudiants les meilleurs débouchés possibles.
LBI - Quelle partie de votre offre, en matière de formation, allez-vous plus particulièrement mettre en avant sur le salon ?
A.G. : Bois HD, le centre d’ingénierie de l’ESB, propose de nombreuses prestations auprès des entreprises du grand Ouest. Son offre est facilement déclinable au niveau national, à l’image de la modélisation et de la simulation numérique. Grâce à cet outil, un fabricant de menuiseries peut par exemple effectuer le calcul de dimensionnements, ainsi que le calcul thermique et acoustique, et ensuite seulement fabriquer des prototypes en vue de la certification des performances. Le but est d’offrir aux entreprises la possibilité de les accompagner avant de sortir un produit.
L’intérêt majeur de notre outil de simulation réside dans le fait que l’on peut modifier à volonté les paramètres de tel produit. Cela permet aux entreprises d’obtenir une version optimisée en un temps limité. On sait que de nombreux paramètres peuvent influer sur les performances d’une menuiserie, notamment au niveau de la problématique, relativement nouvelle, de l’acoustique. Or le numérique permet de mieux gérer cette complexité.
La modélisation et la simulation sont des procédés très répandus dans d’autres domaines industriels, tels que l’automobile, tandis que dans le bois, on est plus attaché à la culture du «faire». C’est cependant une possibilité des plus intéressantes, et cette prestation que nous proposons, en outre, est totalement indépendante du critère géographique, d’où l’intérêt de la mettre en avant sur Eurobois.
Propos recueillis par Stéphane Jardin