La SARL Le Bois et la maison, basée sur la commune de Saint-Baldoph, en Savoie, s’est spécialisée sur le créneau de la rénovation. Œuvrant à la fois dans la fabrication et la pose, l’entreprise s’appuie sur un outil de travail éprouvé ainsi qu’un solide réseau relationnel au niveau local.
Voici quatre ans qu’Edouard Caille a repris les rênes de l’entreprise Le Bois et la maison que son père avait créée en 1994, avec un associé. Cette société, spécialisée sur le créneau de la rénovation, emploie à l’heure actuelle quatre personnes dans des ateliers de 300 m², comprenant un bureau d’études interne. Ce dernier est piloté par Edouard Caille qui maîtrise l’ensemble des logiciels de CAO (Autocad, Solidworks, ou encore Topsolid). L’entreprise travaille également avec le logiciel Draftsight, de Dassault systèmes. «Nous ne fabriquons pas les menuiseries extérieures que nous posons», précise Edouard Caille, «car les certifications sont coûteuses». Le Bois et la maison fabrique par contre les escaliers, les garde-corps extérieur et intérieur, ainsi que l’habillage relatif aux escaliers.
Avant d’intégrer la filière bois, Edouard Caille, titulaire d’une licence professionnelle en innovation et développement industriel, a œuvré pendant sept ans dans des entreprises de prestations de services, en bureaux d’études, pour le compte de groupes tels que Bouygues ou des projets d’envergure dans le secteur du bâtiment. Lorsque le père d’Edouard Caille envisage de céder son entreprise, en 2013, son fils rachète ses parts. L’associé du fondateur de l’entreprise part à son tour à la retraite en 2015, un apprenti part, et un autre est embauché.
«L’entreprise a commencé par du tout bois en 1994 concernant la menuiserie, mais il se trouve qu’à partir de 1995, le PVC et l’aluminium ont pris de plus en plus de parts de marché. C’est ainsi qu’à l’heure actuelle, ces deux matériaux représentent environ la moitié du chiffre d’affaires que nous réalisons sur notre créneau d’activité dédié à la pose. Nous posons par ailleurs de plus en plus de menuiserie bois finies», explique Edouard Caille. Le Bois et la maison travaille avec des fabricants de menuiseries locaux, à l’instar de l’entreprise Cim Porraz, également basée sur la commune de Saint-Baldoph. Cette menuiserie, à la fois spécialisée dans le bois et le PVC, «possède une cabine de finition depuis déjà un moment», précise Edouard Caille. «Nous travaillons aussi avec la menuiserie Lacombre, située en Saône-et-Loire.»
Le Bois et la maison s’approvisionne en bois et dérivés de bois notamment auprès de chez Lalliard et Dispano, avec des essences telles que le sapin, le hêtre et le chêne et des bois exotiques tels que le sipo ou le meranti.
La force de la tradition
«La plupart des machines que nous possédons, nous les avons récupérées à la création de l’entreprise, suite à la liquidation judiciaire d’un fabricant de menuiserie local. Mon père et l’associé avec qui il a créé Le Bois et la maison étaient en l’occurrence salariés de cette menuiserie», explique Edouard Caille. Parmi les machines figurant depuis le début parmi les ateliers de l’entreprise, on trouve une scie à format Altendorf, une dégauchisseuse de chez SCM, une raboteuse Guillet, ou encore une scie à ruban de chez Meber. Parmi les investissements les plus récents, figurent une tenonneuse Vertongen acquise en 2004, puis, en 2006, une toupie à commande numérique de marque SCM, la seule machines à réglage numérique que possède l’entreprise : «Je suis d’avis que les anciennes machines, du moment qu’elles fonctionnent correctement, sont fiables, et je suis d’avis que l’électronique est parfois cause de fragilité», estime Edouard Caille.
Cela étant, le jeune dirigeant n’est pas réfractaire au changement, à partir du moment où celui-ci est synonyme d’investissements raisonnés. «Nous avons pour projet de changer notre scie à format : celle-ci fonctionne bien, mais il existe au demeurant des opérations que l’on ne peut pas effectuer, comme par exemple les coupes d’angle. La scie à ruban, de même, sera peut-être changée prochainement. Mais le reste de nos machines nous satisfait pleinement.» En plus de ces machines, on trouve aussi dans les ateliers une cadreuse de chez Barth, une mortaiseuse à chaîne de chez Framar, et une scie à panneaux de chez Heffner. Dans un coin de l’atelier se trouve par ailleurs une zone dédiée au travail réalisé à partir d’outillage électro-portatif, avec des outils de marque Festool ou Makita, raccordés à un système d’aspiration fourni par Festool. En matière d’aspiration, Le Bois et la maison possède aussi un système d’aspiration à débit continu de chez Gruss, sur lequel est connecté l’ensemble des machines fixes.
La clientèle de l’entreprise Le Bois et la maison se compose à 70% de particuliers, 10% d’architectes et maîtres d’œuvre et 10% de copropriétés et assurances, le reste correspondant à des professionnels comme l’Opac. La rénovation énergétique représente 50% du chiffre d’affaires de l’entreprise, intégralement réalisé en pose, le reste correspondant à des travaux de rénovation non énergétiques, comme des escaliers ou des garde-corps. «Le secteur de la rénovation va sûrement se développer dans les années à venir. Les années 2015 et 2016 n’ont pas été très bonnes, mais on constate actuellement une tendance à la reprise encourageante. Nous disposons il est vrai d’un solide réseau, qui s’est essentiellement constitué par le biais du bouche à oreille», analyse Edouard Caille.
Stéphane Jardin