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Des travaux en cours sur l’usage du bois en zone à risque d’incendie de forêt

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<p>Une présentation a été organisée dans les locaux de l’Entente pour la forêt méditerranéenne, à Gardanne, pour lancer officiellement le projet Bois Zif.</p>

Le 2 octobre dernier, Fibois Sud et ses partenaires ont officiellement donné le coup d’envoi de leur projet Bois Zif dont l’objectif est de permettre l’élaboration d’un cadre technique pour l’usage du bois et des biosourcés dans la construction en zone à risque d’incendie de forêt. Pour l’occasion, les partenaires de ce programme de 36 mois étaient réunis dans les locaux de l’Entente pour la forêt méditerranéenne, à Gardanne.

« Je précise d’emblée que la problématique n’est pas d’aller construire en forêt fermée, de l’habitat disséminé », a expliqué le président de Fibois Sud, Olivier Gaujard, en préambule du lancement du projet Bois Zif à Gardanne le 2 octobre dernier. Ce projet, qui concerne donc uniquement les zones urbaines, périurbaines et villageoises, vise à permettre l’élaboration d’un cadre technique pour l’usage du bois et des biosourcés dans la construction en zone à risque d’incendie de forêt. Dans ce domaine, « le contexte réglementaire actuel est défini par la note technique du 29 juillet 2015 », soulignait quant à elle Claire Harmand, chargée de mission Prescription bois pour l’interprofession régionale. Un guide de recommandation a bien été édité il y a quelques années, « mais il ne pouvait servir de référence aux personnes chargées d’instruire les procédures liées à la sécurité incendie ».

D’une durée de 36 mois, le programme Bois Zif, porté par un consortium de partenaires coordonné par Fibois Sud (1), a été lauréat cette année de l’appel à projet SIC (Soutien à l’innovation dans la construction matériaux bois, biosourcés et géosourcés). Plusieurs étapes sont d’ores et déjà fixées pendant la période de déroulement des travaux : la création d’un outil de détermination de la constructibilité du site concerné au regard du risque incendie de forêt à l’usage des maîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre (hors document réglementaire existant : PPRIF ou "Porter à Connaissance") ; la qualification de complexes de parois et toitures en vue de répondre à la réglementation en vigueur ; la réalisation d’un guide présentant des préconisations constructives pour une gestion sécurisée des interfaces entre éléments de construction et des points singuliers ; et l’élaboration d’une méthodologie pour une approche performancielle des solutions constructives. « Les essais classiques sont menés avec une courbe Iso », ont précisé les porteurs du projet à propos de cette approche performancielle. « Ces tests qu’on vient rajouter, qui sont hors cadre réglementaire, vont peut-être nous permettre d’avoir des résultats plus réalistes. […] Les Canadiens, les Australiens, ont déjà ce type d’approche. » Olivier Gaujard ajoutait quant à lui que l’esprit de ce projet allait au-delà de la simple élaboration de dispositions constructives. « À la base, les constructions doivent pouvoir servir de refuge pendant au moins une demi-heure dans une construction située en zone à risque incendie. Les gens doivent rester chez eux (NDLR : dans l’attente de l’intervention des secours en cas de feux de forêt) et pour qu’ils restent chez, ils doivent se sentir en sécurité. Il n’y a donc pas que les dispositions constructives et il faut aussi faire en sorte qu’ils ne paniquent pas. »

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est bien sûr particulièrement concernée par l’ensemble de cette problématique, mais la portée des travaux qui seront réalisés sera valable pour l’ensemble du territoire français. Fibois Sud précise que les résultats obtenus ont vocation à être largement diffusés dans l’objectif de favoriser le développement de projets en bois et biosourcés dans les zones concernées par le risque incendie de forêt.

(1) Les partenaires bénéficiaires de ce projet sont le laboratoire Efectis, l'Entente pour la forêt méditerranéenne - Ceren Valabre (Centre d'essais et de recherche), et l'entreprise de construction modulaire 2D Lign.O.

Un budget de 600 000 euros

Le budget global du projet Bois Zif s'élève à 602 505 euros. Retenu dans le cadre de l’appel à projet SIC, il bénéficie d'un financement de l'État de 436 672 euros dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir, intégré à France 2030, et opéré par l’Ademe. Ce projet est également soutenu financièrement par Siniat et Promat (Etex France), Eiffage Construction, Groupe Thebault, le Fonds Capital & Innovation du Crédit Agricole Alpes Provence et l'entreprise Simonin.

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