La société Vantage Towers, dont le siège est à Düsseldorf, gère 83 000 sites dans 10 pays (dont près de 20 000 en Allemagne) : des tours, des antennes, des sites de toit, des systèmes d'antennes distribuées et des « small cells » (petites cellules points d'accès à un réseau de télécommunications mobiles). Entrée en bourse en 2021, elle a pour actionnaire majoritaire Vodafone, qui est le locataire le plus important de ses installations, au côté d’autres opérateurs de télécommunication.
Elle développe les mâts en bois pour motif de « décarbonation » (réduction des émissions de CO₂ lors du déploiement prévu de la 5G à l'échelle européenne) et de consentement du public : « Avec la tour Ecopol, Bechtolsheim a choisi l’avenir. Un avenir dans lequel l’infrastructure de télécommunication est durable et visuellement attrayante en même temps. Nous sommes très heureux d’avoir réalisé avec succès ce projet, unique en Allemagne jusqu’à présent, en collaboration avec Ecotelligent », a déclaré Kai Uebach, directeur général de Vantage Towers Allemagne.
Déjà, l’installation d’un deuxième mât en Allemagne est programmée au troisième trimestre 2023 à Leiwen, à l'est de Trèves. D'autres sites – y compris dans d'autres Länder – sont en cours de planification, selon l’entreprise.
Les mâts Ecopol sont constitués de modules de dix mètres de long posés sur un socle en béton. La structure creuse protège les câbles, les boîtiers de connexion et les autres équipements des intempéries et du vandalisme. Une couche de protection résistante aux intempéries doit à son tour protéger le bois. Ces tours de télécommunication d’un nouveau genre devraient avoir une durée de vie de 30 ans selon leurs développeurs.
Le revêtement peut être choisi dans n'importe quelle couleur afin de s'intégrer encore mieux dans le paysage existant, indique la société qui annonce que le design de sa tour renforce l'acceptation de l'infrastructure de téléphonie mobile par la population. Il annonce aussi que grâce à leur construction en bois, les pylônes d'émission Ecopol devraient générer jusqu'à 50 pour cent de CO₂ en moins que des pylônes de télécommunication comparables en béton ou en acier.
La start-up finlandaise Ecotelligent propose trois variantes des tours : Ecopol, qui est une structure de support autoportante en forme de triangle de 30 à 40 mètres de haut ; Castellum, qui est de forme carrée et varie entre 10 et 27 mètres de haut ; et Barbican, une solution de toit, entre quatre et huit mètres de haut.
Selon Digitec Suisse, Ecotelligent avait déjà fait construire un pylône radio en bois près de Milan à l'été 2021, en collaboration avec Inwit, le plus grand opérateur de téléphonie mobile d'Italie. Le directeur général d'Ecotelligent, Gyöngyi Mátray, avait alors déclaré au magazine en ligne finlandais forest.fi qu'en termes de prix, un client paierait à peu près le même prix pour une tour à structure en bois que pour une tour de transmission traditionnelle.