L’attention jamais aussi intensément portée au confort animal, aux paysages ruraux et à la production agricole d’une manière générale devrait favoriser toujours plus le recours au bois pour les bâtiments agricoles. Récemment, le lycée agricole de Venoy a fait le choix de ce matériau pour son étable pédagogique.
Il y a un an, l’Union des industriels de la construction bois lançait le bois santé, une série d’actions visant à promouvoir le bois en construction comme vecteur de bien-être. Alors que le bien-être animal est un sujet qui préoccupe toujours plus citoyens et consommateurs, la construction bois pourrait également se voir plébisciter de plus en plus en élevage. L’état d’urgence sanitaire qui a mis sous les feux de la rampe la production agricole et les territoires ruraux – et indirectement ses paysages –, et la toute fraîche Stratégie nationale bas carbone qui met en exergue le rôle à jouer du bois dans la construction, sont deux autres éléments de contexte pouvant concourir à plus de bâtiments agricoles en bois. S’ils sont moins spectaculaires et médiatisés que les immeubles à étages d’appartements ou de bureaux, ceux-ci cumulent les avantages pour les animaux et pour la société.
Un état de fait qui n’a pas échappé au lycée agricole de La Brosse, situé en Bourgogne-Franche-Comté, à Venoy, non loin d’Auxerre. «À l’heure où les rapports entre le monde humain et le monde animal s’inscrivent avec plus d’acuité dans les préoccupations sociétales, la question du bien-être animal est un enjeu auquel la construction des bâtiments agricoles doit ap- porter des réponses, en particulier quand ils ont une dimension d’apprentissage comme c’est le cas ici», soulignent les acteurs du projet. C’est le bois qui a été choisi comme solution pour la nouvelle étable pédagogique du lycée.
Photo : Le bois offre un grand éventail de possibilités de ventilation, une régulation fine de celle-ci, de la luminosité, de la température et un confort acoustique (beaucoup moins de résonance). (CP : Bab)