Le Comité directeur de la Fédération européenne de l’industrie du parquet (FEP) s’est réuni virtuellement le 15 avril dernier, afin d’examiner la situation des divers marchés européens. Malgré une tendance positive notable depuis le début de l’année, et qui tend à se confirmer, les fabricants doivent, à l’instar des autres segments de la filière bois, actuellement faire face à des tensions importantes pesant sur les approvisionnements.
Après une reprise modérée constatée en janvier et février, on observe que la tendance positive se confirme en mars et avril, cette reprise étant d’une manière générale imputable au dynamisme du secteur de la rénovation. Il convient de rapprocher la situation du marché concernant les trois premiers mois de cette année de celle observée en 2019, si l’on considère que l’année 2020 fut singulièrement marquée par les variations dues à la pandémie de Covid-19.
Les résultats provisoires concernant le premier trimestre indiquent une consommation de parquet en hausse dans l’ensemble des pays membres de la FEP, à l’exception de l’Espagne. L’Allemagne et l’Italie font état de niveaux de consommation stables durant les deux premiers mois de l’année, cette consommation tendant à augmenter en mars et surtout en avril. Ces évolutions positives sont néanmoins à relativiser étant donné les tensions pesant sur les approvisionnements en matières premières et les augmentations de coûts significatives qui vont avec. On remarque que ce phénomène ne concerne pas seulement le bois et les produits à base de bois mais aussi les colles, les laques, ou encore l’emballage.
Hausse de 10 % en Autriche
Sur dix zones géographiques, on constate une hausse de la consommation de parquet dans pas moins de sept d’entre elles : en Autriche, les ventes de parquet durant le premier trimestre ont augmenté de 10% par rapport à 2020, malgré les préoccupations portant sur la disponibilité et les prix des matières premières. Dans les pays baltes, on observe une hausse de 3 à 5%. Les consommations de parquet au Benelux montrent une hausse de 3% comparée à la même période en 2019, avec pour les mois à venir des carnets de commandes bien remplis.
Le marché français du parquet affiche une tendance à la hausse par rapport à 2019, et ce en dépit de tensions pesant sur les disponibilités en bois, qui pourraient compromettre cette dynamique. Du côté de la Scandinavie, avec une progression comprise entre 3 et 5%, le parquet norvégien bénéficie du marché de la rénovation, tandis que la Finlande rattrape son retard. Le parquet suédois, quant à lui, également porté par la rénovation, doit faire face à une fluctua- tion des coûts de ses matières premières. La Suisse connaît une situation similaire : tandis que la part croissante du bois en rénovation commence porter ses fruits, on peut s’interroger sur la pérennité de cette tendance, du fait de la disponibilité et des coûts de certains panneaux, notamment le HDF.
L'Espagne connaît une baisse de la consommation de parquet
En Allemagne, à une tendance stable succède, là aussi du fait des effets bénéfiques de la rénovation, une nette hausse en avril, qui demeure à confirmer ; cependant qu’en Italie, où les perspectives s’annoncent favorables pour la suite de cette année, étant donné là aussi le secteur de la rénovation et plus largement de la construction, le marché du parquet risque d’être confronté à une hausse significative du coût des matières premières.
L’Espagne, enfin, est le seul pays à connaître une légère baisse au cours du premier trimestre de cette année, de l’ordre de 2%, même si une embellie est notable en avril. Néanmoins, du fait de matières premières pâtissant d’une disponibilité réduite et de coûts en hausse, les prévisions à court terme ne sont ici guère optimistes.
Le chiffre : 5 %
Comparée aux trois premiers mois de 2019, la consommation française de parquet a progressé en ce début d’année de 3 à 5%.