Dans les Bouches-du-Rhône, Jean-Michel Avezard a créé Les Charpentiers du Garlaban. Son entreprise qu’il ne veut pas développer outre mesure, fonctionne en mode artisanal. De sa formation compagnonnique, il a gardé certaines valeurs humaines qu’il entend partager avec ses salariés.
Nous sommes ici dans le pays de Marcel Pagnol. “Le Garlaban est la montagne constituant le décor de sa fameuse trilogie”, explique Jean-Michel Avezard. Pas étonnant, dans ces conditions, que cet artisan du bois ait choisi de dénommer son entreprise Les Charpentiers du Garlaban quand, il y a maintenant presque une vingtaine d’années, il s’est installé à Gémenos, dans les Bouches-du Rhône.
Avant de se lancer dans l’aventure, Jean- Michel Avezard avait bien préparé son affaire. À seize ans, il est devenu apprenti dans l’Association ouvrière des Compagnons du Devoir. Au long d’un tour de France de dix années, il découvrira beaucoup de situations professionnelles différentes (lire l’encadré : “Une solide expérience en sillonnant la France et les Antilles”). Et au terme d’un parcours accompli, il en sortira avec un brevet de maîtrise de charpentier en poche et une certaine façon d’envisager la vie.
Après avoir bourlingué encore quelques années comme salarié, sa décision est prise : il crée son entreprise en 2000. “Je voulais ma liberté, pouvoir travailler sans tutelle, être entièrement responsable de mes actes professionnels. Je supporte l’autorité quand elle est bienveillante mais je voulais me réaliser complétement dans mon travail.” C’est ainsi que le charpentier Compagnon a revêtu la tunique de patron.
