La papeterie Fibre excellence Tarascon SAS a été placée en redressement judiciaire le jeudi 8 octobre par le tribunal de commerce de Toulouse. Cette procédure permet d’éviter la tant redoutée liquidation judiciaire et offre un sursis à l’usine de Tarascon avec une période d’observation de six mois. Auparavant, dans un communiqué datant du 2 octobre, la préfecture des Bouches-du-Rhône a précisé que «l’État accompagnera financièrement l’entreprise pour lui permettre, sous la protection du Tribunal, la recherche d’un repreneur sous un délai raisonnable, et assurer son exploitation sur cette durée. La collaboration de tous à la bonne marche de l’entreprise, et donc à la recherche d’un repreneur, apparaît comme une condition essentielle». Une condition entendue par Yannick Farré, délégué syndical Force ouvrière, qui espère «que l’État mettra tout en œuvre, en respectant les accords, notamment le protocole de sortie de grève», des propos recueillis par nos confrères de Midi-Libre. A l’heure où nous publions, la papeterie redémarre progressivement au rythme de la prise en main du dossier par les administrateurs judiciaires. De fait, les approvisionnements devraient pouvoir reprendre, selon nos sources, dans le courant de la semaine prochaine. En attendant, de nombreuses questions restent en suspens parmi les fournisseurs, dont la problématique du règlement des approvisionnements acheminés avant la date du placement en redressement judiciaire. La période d’observation offre un sursis jusqu’au 8 avril 2021 pour permettre de trouver un repreneur mais le contexte actuel semble malheureusement peu porteur. En effet, en plus de la crise sanitaire, la papeterie buco-rhodanienne fait l’objet d’un procès au tribunal correctionnel de Tarascon pour plusieurs motifs de pollution atmosphérique, reporté au 6 janvier prochain.
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