Le 19 juin, le ministre de l’Économie annonçait sa volonté d’aller vers la fin de l’avantage fiscal sur le gazole non routier dans le cadre d’une série de mesures visant à réaliser 10 milliards d’économie. « Nous ne serons pas la variable d’ajustement budgétaire du Gouvernement », écrivait le 22 juin la Fédération nationale du bois dans un communiqué rédigé en réaction aux propos de Bruno Le Maire. « Cette menace, à la veille du salon Euroforest, l’évènement de référence en Europe pour l’exploitation forestière, est difficilement compréhensible pour les acteurs de la transformation du bois. […] Cette mesure de rendement fiscal n’a aucune vertu environnementale en l'absence d'alternative écologique. Elle est difficilement soutenable pour les entreprises dans un contexte toujours inflationniste. La suppression de cet avantage fiscal, ou plutôt « rééquilibrage » nous devrions dire, pourrait mener à une augmentation de 15 % des coûts de la récolte du bois en France ». […] « Aussi, nous demandons dès maintenant le maintien de cette mesure de justice fiscale sur le GNR. Cette menace brandie pour l’examen du prochain projet de loi de finances, dès cet automne 2023, ne permet absolument pas de bâtir un véritable plan de transition écologique, comme le Gouvernement s'est engagé à le mettre en œuvre dans d'autres secteurs économiques. La Fédération nationale du bois est favorable à la mise en place d’une fiscalité écologique qui permette de rendre l'accès aux biocarburants attractifs et ainsi accélérer la décarbonation du secteur. Nous pensons également qu’un mécanisme de suramortissement pour l'acquisition d'engins et de matériels plus écologiques serait une bonne solution afin d’accompagner les entreprises concernées dans la décarbonation de leurs outils de production et en prenant en compte l'arrivée de nouveaux modèles sur le marché. Mais force est de constater qu’aujourd’hui, aucune alternative écologique viable et crédible au GNR n’est disponible sur le marché. »
Première Transformation